Pour tous les chiens de la terre, voici ma Prière :

Tu m'as adopté et tu sauras m'assumer.

 Tu choisiras une race adaptée et sur moi, te seras renseigné.

Tu me nourriras et me sortiras comme il le faudra.

Tu m'éduqueras et m'apprendras à respecter, à aimer et à obéir sans en passer par le pire.

Tu me soigneras et m'entretiendras aussi longue que ma vie sera.

 Du temps et de l'espace tu me donneras et ma nature, tu respecteras.

 Tu te souviendras que je ne suis pas humain et que je reste un chien.

Le monde avec toi, je découvrirai et toutes les choses je connaîtrai. De la patience, tu auras et de bonnes décisions, tu prendras.

Même dans ma vieillesse, tu garderas de la tendresse.

Egoïste, tu ne seras pas, quand la maladie me prendra, quand le moment viendra, à partir, tu m'aideras.

Ton cœur et ta chaleur, tu m'offriras, tu me soutiendras et tu seras là pour mon dernier souffle, pour mon dernier battement de cœur.

Et jusqu'au dernier regard, jusqu'à mon dernier soupir, tu garderas le sourire ;

 tu garderas le souvenir que tes erreurs pour le prochain pourront servir et tu te souviendras de celui avec qui tu as ri, tu as pleuré, celui pour qui tu t'es donné et qui toute sa vie tes efforts a récompensé.

Celui qui t'a aimé sans arrière pensée, c'est ton meilleur ami,

 qui,  à la fin de sa vie, te le dira sans bruit :

Merci. 

 

Seigneur,
je veille.

Si je n'étais pas là,
qui garderait leur maison ?
Qui leur serait fidèle ?
Il n'y a que vous et moi
pour comprendre
ce qu'est la fidélité.

Ils me disent "bon chien ! brave chien !"
Des mots....

Moi je prends leurs caresses
Et les vieux os qu'ils me jettent.

Et j'ai l'air content !
Ils croient tellement me faire plaisir !

Je prends aussi les coups de pieds
quand ils arrivent !
Tout cela n'a pas d'importance
Moi je veille !

Seigneur,
Ne permettez pas que je meure
avant que pour eux
Tout danger soit écarté !

Ainsi soit il.

 

 

Quand je naîtrai, tu me choisiras,
Et pour la vie tu me garderas,
Et si parfois dans ta maison je m'oublie
Pardonne-moi je suis encore petit
Tu verras quand je grandirai
Propre, très sage, je deviendrai,
Je ne te demanderai presque rien
Une caresse et un peu de pain,
En échange, je veillerai sur tes biens
Et ne laisserai personne importuner les tiens
Mon amour et ma fidélité grandiront pour toi
Tu seras mon univers, mon avenir et ma joie
Tu seras mon seigneur et mon maître
Ton esclave et ton enfant je veux être
Sans hésiter, je te donnerai ma vie
Mais, s'il te plait, je t'en supplie
Ne m'abandonne pas....

 

 
 
Ma vie n'est pas longue.
Chaque séparation de toi est pour moi une souffrance.
Laisses-moi le temps de comprendre ce que tu souhaites de moi.
Places ta confiance en moi,
parce que je vis de cela.
Ne sois pas toujours en colère contre moi,
et ne m'enfermes pas pour me punir.
Toi tu as ton travail, tes distractions et ta joie.
Moi, au contraire, je n'ai que toi !
De temps en temps, parle-moi.
J'aime bien t'entendre.
Saches que quelle que sois la façon
dont je suis traité, je ne l'oublie jamais.
Penses-y, avant de me battre,
peut-être qu'une caresse suffirait...
Avant de me juger têtu, paresseux ou indolent dans mes façons d'être,
penses que peut-être m'as-tu mal nourri,
ou peut-être m'as-tu trop longtemps laissé au soleil,
ou plus simplement que mon chour se consume de chagrin.
Aies un oeil de regard pour moi quand je serai vieux
parce que toi aussi un jour tu le seras.
Quelle que soit la décision à prendre, fais-le avec moi.
Ne dis jamais: "je ne veux pas voir  cela" ou "faites-le en mon absence".
Tout est plus facile pour moi avec toi à mes côtés.
 
 
 
Au fond du vieux refuge
Dans une niche en bois
Depuis deux ans je purge
D'avoir trop cru en toi
Tous les jours je t'attends
Certain que tu viendras
Tous les soirs je m'endors
Sans que tu sois là.
Que c'est-il donc passé
Pour que ce 16 juin
Heureux que tu étais
Je me rappelle bien
Tu sifflais, tu chantais
En bouclant les valises
Que tu m'aies attaché
Là devant cette église
Ton absence me pèse
Et les jours sont si longs.
Mon corps s'épuise
Et mon coeur se morfond
Je n'ai plus le goût à rien

Et je deviens si laid
Que personne jamais
Ne voudra m'adopter.
Tu m'as mis à la chaîne
Ou tu m'as enfermé
Tu m'as laissé des jours
Sans boire et sans manger
J'ai dormi bien souvent
Dans ma niche sans toi
Paralysé, raidi
Tellement j'avais froid.
Pourtant si tu reviens
Nous partirons ensemble
Nous franchirons en choeur
La porte qui ressemble
À celle d'une prison
Et que je ne veux plus voir
Et dans laquelle hélas!
J'ai broyé tant de noir.
Voilà, mon rêve se termine
Car je vois le gardien

Et le vétérinaire au loin
Ils entrent dans l'enclos
Et leurs visages blêmes
En disent long pour nous
Sur ce qu'ils nous amènent
Je suis heureux tu vois
Car dans quelques instants
Je vais tout oublier
Et comme il y a deux ans
Je m'endormirai sur toi
Mon seul et grand ami
Je dormirai toujours
Grâce à l'euthanasie.
À vous tous les humains
J'adresse une prière
Me tuer tout petit
Aurait peiné ma mère
Mais il eût mieux valu
Pour moi cette manière.
Et vous n'auriez pas eu
Aujourd'hui à le faire.

 


05/10/2008
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